Il n’est pas prévu de soumettre les animaux domestiques (y compris les chevaux) à un test de dépistage du SARS-CoV-2
Le SARS-CoV2, le virus la maladie COVID-19, est un sujet omniprésent. Si des cas isolés d’infection d’animaux, surtout de chats, ont été publiés, les animaux ne sont pas considérés comme des vecteurs de cette l’épidémie. L’ASVLD, l’ASMPA et la SVS approuvent la recommandation de l’OSAV selon laquelle les chiens, les chats ou les autres espèces animales ne devraient pas pour l’instant faire l’objet de tests de dépistage du SARS-CoV-2, notamment pour les raisons suivantes :
- le résultat du test effectué chez un animal malade n’a pas d’incidence sur la thérapie ou le pronostic;
- il existe un risque que les animaux soient négligés, remis à des tiers ou lâchés (risque lié à la protection des animaux);
- les tests ne sont effectués que de manière restrictive et selon des critères prédéfinis même pour les êtres humains;
- la validation d’un test commercial pour les animaux domestiques n’est pas terminée;
- il n’existe pour l’instant pas d’indices d’une transmission du SARS-CoV-2 d’animaux domestiques à l’être humain.
Au cas où devriez malgré tout être confronté avec un résultat positif au SARS-CoV-2 d’un test RT-PCR, la Faculté Vetsuisse de l’Université de Zurich a élaboré un aide-mémoire comprenant des recommandations sur la manière de procéder. Veuillez noter que tous les résultats positifs doivent être confirmés par l’Institut de virologie et d’immunologie (contact: info-at-ivi.admin.ch). Tout envoi d’échantillons en vue du test diagnostique du SARS-CoV-2 doit être conforme à la norme UN3373 (matière biologique, catégorie B).
Pour gagner des connaissances sur le SARS-CoV-2 chez différentes espèces animales (y compris le cheval) et pour établir des recommandations d’hygiène dans le domaine vétérinaire en ce qui concerne le traitement de ce virus, la Faculté Vetsuisse de Zurich réalise actuellement un projet de recherche autorisé par l’Université de Zurich (contact: corona-at-vetlabor.ch).
Avril 2020
À l’échelle mondiale, aucun cas de COVID-19 n’a été mis en évidence jusqu’à présent chez le cheval. De même, l’ensemble des échantillons analysés à ce jour dans le cadre d’une étude de dépistage de chevaux en bonne santé réalisée à l’Hôpital vétérinaire de Zurich se sont révélés négatifs. Actuellement, les chevaux ne sont pas systématiquement soumis à des tests de dépistage du COVID-19 et il n’existe aucune raison de le faire. Nous ne constatons notamment aucune recrudescence de foyers de maladies respiratoires d’origine inconnue chez les chevaux. Cela ne signifie pas pour autant que les chevaux ne peuvent pas contracter le COVID-19. Des scientifiques ont mis au point un algorithme qui permet de déterminer la sensibilité d’une espèce donnée au SARS-CoV-2 (Predicting susceptibility to SARS-CoV-2 infection based on structural differences in ACE2 across species). Dans le document en question, on explique comment il est possible de prédire la réceptivité à une infection au SARS-CoV-2 sur la base des différences moléculaires observées au niveau de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2). D’après cet algorithme, les chevaux (ainsi que les chameaux) sont aussi réceptifs aux SARS-CoV-2 que les lions, les tigres et d’autres félins (voir SARS-CoV-2 susceptibility calculator). Mais attention, cela ne signifie pas que, parce qu’il présente une réceptivité élevée, le cheval développera forcément des symptômes cliniques. Il convient par ailleurs de préciser que cette étude repose uniquement sur des analyses moléculaires, et pas sur des expériences réalisées directement sur l’animal. Vous trouverez de plus amples informations (en anglais) ici .
Juillet 2021
Equines Coronavirus versus SARS-CoV2
Le coronavirus équin (ECoV) appartient au groupe des bêtacoronavirus, tout comme le virus humain SARS-CoV-2 actuellement en circulation (à l’origine de la maladie COVID-19). D’autres espèces de mammifères peuvent également être infectées par les coronavirus, mais il est important de comprendre que ces virus sont fondamentalement différents les uns des autres. Les coronavirus sont spécifiques aux espèces, ce qui signifie qu’ils ne provoquent des symptômes que chez l’hôte naturel et les espèces étroitement apparentées. Les mammifères domestiques, dont les chevaux, ne courent actuellement aucun risque de contracter le COVID-19. Voir aussi l’information de la faculté Vetsuisse de Zurich sur le COVID-19 et les petits animaux.
Les chevaux et les autres animaux de compagnie peuvent néanmoins jouer le rôle de vecteurs dans certaines situations, c’est pourquoi il faudrait envisager de porter un équipement de protection en cas de traitement d’un cheval dont le propriétaire est malade.
03/2020